Aremag

Aremacs est une association qui a pour objectif de réduire l'impact environnemental du monde événementiel en mettant en place des solutions physiques (support de tri, outils d'animation) et en sensibilisant/informant les festivaliers, organisateurs et autres acteurs sur la réduction et tri de déchets.

Aremacs est également un relais d'information pour tous les citoyens. Ce blog a pour mission d'informer, de faire découvrir ou de sensibiliser les citoyens aux thématiques concernant le développement durable et les déchets.

16/05/2018


De Nantes à Lyon, la digue, la digue !


Le 7 et le 8 avril, on était dans les Alpes pour Chamonix Unlimited, mais on était aussi à l'A.G. nationale d'Aremacs ! 

On a eu le droit à tout ! Le road-trip de 7h, la fatigue à l'arrivée, la joie en voyant la beauté de la ville, la tristesse en voyant la bruine s'installer pour le week-end, l'étonnement en voyant un hélicoptère et une manif' en opposition à "vous savez-qui", bref... On a eu le droit à Nantes exactement comme on se l'imagine d'ici, à Lyon.

Mais c'était pas un déplacement juste pour découvrir Nantes la Révoltée et ses stéréotypes, mais c'était aussi l'occasion de retrouver toutes les antennes d'Aremacs : Bordeaux, Lyon, Marseille et Nantes se sont donc retrouvés bras-dessus, bras-dessous pour un week-end. L'occasion d'approuver le bilan financier et le bilan moral de l'année 2017, qui s'est révélée être une très belle année pour l'asso' !
Mais si on s'est réjouit du dynamisme de l'asso', on est aussi triste, parce que notre président, Oh capitaine, s'en est allé ! Alors salut à Yohann, à qui on souhaite une super continuation et bienvenu à... Jean-Pix, notre nouveau président !!!

Inclinez-vous devant notre nouveau guide
Longue vie à Jean-Pix !

Et on en a profité pour faire la fête, parce que c'est pas tous les jours que l'on se retrouve ! Alors même s'il a plut pendant tout le séjour, et bien on avait la musique, l'envie, et le démon de la danse (c'est un petit peu ringard comme expression, mais on aime bien). On est tous reparti à nos missions respectives le dimanche, après un week-end bien actif comme il faut et avec une petite gueule de bois pour bien faire passer les 7h de route. Nantes c'était de la bombe, et on vous donne rendez-vous l'année prochaine pour ...

L'A.G. des 15 ans de l'association à Lyon !



Un bloc Aremacs dans la vitrine du gaspillage et des déchets !


Cuisine tes méninges !
Quand une bonne bouffe donne des idées de ouf

Yep chers bénévoles ! Je suis la nouvelle salariée d'Aremacs Lyon -> Vic <-, enchantée ! Je vais tenter de vous résumer la soirée du 29 mars à la cordée Perrache, la thématique était : « cuisiner / manger / et trouver des idées pour améliorer nos interventions et notre vie sur les campings des festivals ».  Perso, je n'étais pas encore là, et André devait me transmettre un compte rendu pour rédiger cet article, mais comme son pc est amnésique, il y a eu une mystérieuse disparition du dit compte-rendu…
C'est pourquoi j'ai appelé à l'aide Bérénice (merci Bérénice !), bénévole présente ce soir-là qui m'a tout raconté.

> Vic : comment s’est déroulée la soirée ?
Le Bo-bun au poulet Aremacs : les origines
> Bérénice :  Au départ il y a eu des retrouvailles et des présentations. On était environ 10. On a commencé par papoter de tout et de rien, tu connais notre sérieux... (Mais qu’a-t-elle bien pu vouloir dire ?) On a cuisiné une petite entrée à base de champignons de Paris crus avec du Persil et une sauce vinaigre balsamique/citron, puis un Bo-bun au poulet à la façon Aremacs (Dois-je traduire par « avec les moyens du bord » ?), une fois à table on a commencé à échanger.

> Vic : André m’a dit que la première partie était axée sur la gestion des déchets, vous avez parlé de quoi ?
> Bérénice : Les festivaliers ne nous reconnaissent pas assez, dès qu’il fait chaud le chapeau n’est pas supportable, mais on nous reconnait de plus en plus quand même ! Certainement plutôt par habitudes… Il faut augmenter notre visibilité, que ce soit en préparant l’événement, toute la communication en amont doit nous mentionner. Il y avait aussi parmi nous une comédienne, on s’est dit qu’on pourrait faire des jeux autours des supports comme du basket, ou des clowneries pour se faire remarquer.

> Vic : Et l'amélioration de la vie des bénévoles sur les campings, vous avez eu des idées ?
> Bérénice :  On s’est dit qu’il fallait une meilleure organisation, notamment une rencontre en amont de l’événement, ça permet de se rencontrer et de faire la passation des anciens aux nouveaux. On a aussi parlé de notre tente militaire, ça serait bien de la bricoler, de la personnaliser et d’en faire un espace calé ! On pourrait un espace peu chill avec des fauteuils.

Ça réfléchit dur autour de la table !

Depuis cet appel avec Bérénice j’ai eu quelques retours du programme qui va se mettre en place autour du 11, 12 et 13 juin : un atelier de nettoyage et bricolage pour construire des nouveaux supports et augmenter notre confort, et un atelier de création de costumes et du théâtre.

Alors, on vous donne rendez-vous les 11, 12 et 13 juin dans nos locaux, pour préparer la saison en choeur et en barbecue !


La Semaine Etudiante du Développement Durable, c'était aussi chez Aremacs !

     

De l'écologie, de l'envie de s'investir, et tout ça dans la bonne humeur !


Parce que oui, c'était une semaine nationale début avril, et à Lyon c'était dans plein d'endroit (mais surtout sur le campus de la Manufacture des Tabacs et à René Cassin). Pour l'occasion, et parce que ça nous permet de présenter l'association à plein de monde et d'ouvrir le bal des festivals, on a convié tous les étudiants à nous rejoindre.

Aremacs et l'apéro, c'est une culture ancestrale du bien-manger

C'est donc un apéro de sensibilisation/présentation des missions bénévoles à venir qui a été organisé ! Et merci au Réseau Français des Etudiants pour le Développement Durable, grâce auquel notre événement a pu être labellisé. Nous avons ainsi pu accueillir plus de 50 personnes pour l'occasion, et ça a été l'occasion de présenter l'appart zéro déchet à tous nos bénévoles, experts et débutants !

On était nombreux, anciens et nouveaux pour voir les événements de la semaine !
On voit l'appart zéro déchet en plus, on s'y croirait !
Grâce à ce bel événement, à cet apéro spécial, pleins de curieux sont venus demander des informations sur l'association, sur les événements à venir, et ce sont pleins de nouveaux bénévoles plein d'énergie que nous avons pu retrouver depuis !

C'est avec plaisir que nous referons un tel événement dans l'année, tant voir de nouvelles tête est un plaisir !  Merci au REFEDD et à tous les copains qui ont fait passer le mot, et aux quelques bénèv' qui ont filé un coup de main au montage de l'appart !

Paix sur vous et cœur sur le tri !

Je soude, tu soudes, nous réparons

Je soude, tu soudes, nous réparons


On retrouve souvent l'Atelier Soudé dès qu'on veut se porter sur de la réparation informatique ou d'électroménager, ou quand on veut discuter de l'impact du numérique sur nos vies et sur la planète. Et bien c'est l'Atelier Soudé qui était chez nous en ce 13 mars, afin d'animer un atelier de CO-réparation de son matériel. 

On a pu voir des casques cassés, des ordinateurs et des disques durs à sauver, et ce fut une réussite ! Au champ d'honneur de l'électronique, on ne comptera aucun nom de cette soirée, puisque tout fut réparé ! Mais comment et pourquoi réparer c'est utile, important, essentiel, et primordial ?


Un impact environnemental monstre évitable par de simples gestes

Avant de venir co-réparer son matériel électronique, il est essentiel d'en prendre bien soin, puisque c'est en le sauvegardant au mieux pendant son utilisation qu'on pourra allonger son espérance de vie. En témoigne l'atelier, puisque nous avions deux ordinateurs de plus de 10 ans d'âges et toujours fonctionnels ! La réparation est un ultime recours, et un dysfonctionnement ne signifie pas la fin de vie d'un objet, mais juste le besoin d'une révision ou du changement d'une petite pièce.

Et prendre soin de ses appareils est essentiel, on y trouve des matériaux précieux et rares, dont l'exploitation et le traitement entraîne des dégâts paysagers et écologiques notables, dans la mesure de la consommation de produits électroniques aujourd'hui (parlons par exemple du silicium, du cuivre, du zinc, de l'aluminium, de l'or, du plomb ou plus simplement du pétrole). Limiter ses déchets électroniques et électroménagers, c'est donc faire un geste évident pour la planète. 

Prendre le réflexe de réparer n'est pas inné, et face au capot ouvert d'un ordinateur portable, à l'oreillette démontée d'un casque audio, ou encore à un portable évidé, on peut rapidement se perdre dans l'étendue des cartes et des pièces. 

La logique prime, et si l'on n'est pas expert en informatique, c'est avec un peu d'insistance et en suivant quelques cours ou bons conseils que l'on pourra rapidement acquérir des gestes d'entretien simples et des petites techniques de réparation.

Impossible de réparer ? Autant donner !

Agbogbloshie, la plus grande décharge de DEEE au monde
Un scandale sanitaire et environnemental évitable grâce à un petit
peu de bricolage ! (source photo : Al-Jazeera).
Les composants d'un petit appareil électronique sont déjà super nombreux qu'on n'ose pas imaginer ce qu'il y'a dans une télévision. Alors si un matériel électronique cesse de fonctionner et qu'il se révèle irréparable. A l'échelle de son savoir, qu'en faire ? Le jeter ? Que nenni mon bon ami, il est possible de valoriser les produits dans des entreprises ou associations spécialisées, qui valoriseront correctement le produit, s'il s'avère impossible, même pour eux, de le réparer.

Les noms sont multiples, et encore je pense qu'on en a oublié : Cladil/Envie, Eco-systèmes ou encore l'Atelier Soudé se feront un plaisir de récupérer et rafistoler de vieux portables. Alors si les ressources contenues dans nos appareils demandent tant de sacrifices écologiques et tant d'énergie pour être produites, autant faire en sorte qu'elles restent dans le circuit le plus longtemps possible !

On a vraiment apprécié ce moment avec l'Atelier et avec vous, et on espère que vous serez intéressé.e.s pour approfondir le sujet à l'avenir, avec d'autres ateliers et des visites à thèmes. Restez à l'affût du planning pour pouvoir participer !


16/04/2018

Mes beaux déchets verts, rois des composteurs

     

Du terreau, du paillage, des granulés et, et, et ? Du compost !


Sur la gigantesque Métropole de Lyon, non non non, les déchets verts ne sont pas systématiquement envoyés en centre de valorisation énergétique ! (comprendre "incinérateur"). La preuve avec l'entreprise RACINE et ses trois plateformes de valorisation des déchets verts sur la métropole ! Les espaces verts et services municipaux d'une vingtaine de communes de l'agglomération réorientent ainsi les déchets en question vers les trois sites de l'entreprise, et notamment vers le plus important, l'éco-pôle de la Rize. 

On peut voir les compartiments de stockage des différentes
matières (compost, terre enrichie, terreau, pouzzolane, et
plein d'autres trucs).
Si on y retrouve les déchets verts des différents espaces verts, c'est aussi du bois d'abattage, des résidus de taille, et des palettes qui seront orientés sur ce site, puisque ce dernier va contribuer à valoriser tous ces produits de différentes manières :
  • Le bois d'abattage et d'élagage peut servir à faire du paillage ou du terreau, une fois découpé en copeau puis mélangé à du compost.
  • Les palettes peuvent servir de bois de chauffe pour les centrales thermiques une fois taillées en miettes, mais peuvent également être intégrées dans le paillage ou la recette du terreau.
  • Les déchets verts pourront être valorisés avec de la pouzzolane et des copeaux de bois afin de faire du terreau.
  • Les déchets verts (secs et humides) peuvent aussi être compostés puis vendus tel quel, ou alors couplé à du fumier de cheval ou à pleins d'autres matières (selon la recette).
Nous avons ici énoncé succinctement les différentes façons de valoriser les déchets verts, les bois et les palettes. Mais il s'agit maintenant de comprendre comment ces matières sont valorisées sur un site d'une vingtaine d'hectares, en plein cœur de la zone périurbaine lyonnaise.

Un voyage surprenant pour l'odorat


Oui, c'est la première chose qu'on remarquera puisque ça touche continuellement ce sens. Des odeurs de pin, de fumier, de jus de compost macéré, c'est vraiment très surprenant, mais ces odeurs traduisent en elle-même le cycle de vie des déchets verts.

Ah, que ça composte !

Le compost dans sa phase de dégradation (on peut voir les
buses qui envoient eau et oxygène sous le tas)
Ainsi, les déchets des espaces verts sont amenés sur le site, puis triés afin d'en extraire les bâches et bouteilles plastiques, les pierres, ainsi que les canettes et matériaux métalliques. Une fois épurés, les déchets sont amenés sur une grande aire, où ils seront broyés, puis disposés en tas d'une cinquantaine de mètres de long et recouverts d'une bâche. Avec un tel dispositif, la décomposition de la matière verte, qui prend normalement plusieurs mois, ne dure que 4 semaines. Cela est dû à la couverture qui recouvre le tas et concentre l'humidité, mais aussi à des jets d'eau qui viennent humidifier et oxygéner le tas par le dessous. Ce processus de dégradation permet de transformer les déchets verts en compost frais.

A droite du groupe, un tas de compost mûr, et à gauche, un
tas de copeaux de bois.
Une fois décomposé, le compost en devenir est emmené sur une nouvelle aire, où il commencera sa maturation, qui peut durer plusieurs mois (on arrête la maturation en fonction de la qualité attendue et la granulométrie souhaitée). Ce processus de maturation permet de transformer le compost frais en compost mûr, chargé en humus.

Précisons que le compost est un amendement, et qu'il ne faut pas planter à même le compost, mais l'utiliser afin de nourrir et fertiliser les sols. 

Et le terreau, le paillage et l'énergie ?

Et bien on aura le bois (d'élagage, d'abattage ou de palette) qui pourra être déchiqueté en plus ou moins gros morceau :
  • Fin à très fin pour être incorporé dans les différentes recettes de terreau (et il y'en a un paquet)  
  • Plus grossier pour être utilisé comme paillage.
  • Réduit en copeaux afin d'être utilisé dans les centrales thermiques en tant que combustible.
On voit ici le centre d'empaquetage du terreau, avec à droite
la ligne où les mélanges (il y'en a un paquet on l'a déjà dit)
sont faits.
Si on mélange du compost avec des copeaux de bois afin de faire du terreau, c'est plein d'autres matériaux qui pourront être utilisés ! En effet, il existe autant de recettes de terreau qu'il y'a d'envies et de prix ! 

Pour ce qu'il s'agit du paillage, c'est pareil, il y'a plusieurs manières de pailler son jardin ou son potager. Parmi les matériaux utilisables, on peut ainsi citer l'ardoise, qui est une méthode qui se popularise actuellement ; la pouzzolane, un moyen plus classique (on va en retrouver dans certaines recettes de terreau) ; ou encore les petites billes d'argile orange (que l'on connaît bien !).

On retrouve plein d'autres matériaux, avec du fumier de cheval, des morceaux de tuiles qui peuvent être utilisés de diverses manières par les organismes de gestion des espaces verts et les jardiniers, particuliers ou professionnels.

Ah ça ira, ça ira, on y retournera !

C'est une expérience riche et intéressante, et si c'est la première fois que nous nous rendions en un tel lieu, il est désormais certain que nous nous y rendrons plus souvent. Nous découvrons ainsi qu'il est possible de valoriser les déchets verts à grande échelle, et si le secteur est l'affaire des professionnels et institutions publiques à l'heure actuelle, nous y contribuons indirectement via les déchetteries (qui orientent vers la Rize les déchets verts et les bois non-traités reçu dans la semaine).

Nous espérons avoir l'opportunité de lancer une nouvelle visite dans les mois à venir et espérons vous voir aussi nombreux la prochaine fois que nous prendrons le volant pour l'éco-pôle de la Rize !



12/04/2018

Les lumignons : chroniques d'une récupération

Une recette de pro détaillée par une pro !


Hélène, d'Efemera, explore le monde d'aujourd'hui avec une boussole créative et pédagogique. La créativité invite à porter un regard sensible et décalé sur notre quotidien, nos modes de vie et notre société. Hélène Causse réalise au cours de ses ateliers divers objets en utilisant principalement de la matière destinée à être jetée : bouteilles en verre pour faire des lumignons, chambres à air pour faire des bijoux, papier pour réaliser des boites ou encore des fleurs en pliage.

Elle est une adepte des principes de l’upcycling dont elle s'inspire pour ses réalisations :
  • Faire mieux avec moins
  • Re-donner de la valeur par un acte créatif
  • Créer avec des techniques simples
  • Faire soi-même et faire ensemble
  • Permettre l'appropriation
  • Allier l'éthique et l'esthétique

L'upcycling comme alternative à la poubelle

On pourrait penser qu'il s'agit uniquement de créer des bougies à moindre coût. C'est, en partie, vrai, mais en prenant le problème d'une manière différente, on se rend compte que faire ses lumignons soi-même est un moyen pour réutiliser son huile usagée et ses bouteilles en verre. C'est un geste pour la planète. Il s'agit donc de créer un objet de décoration de la maison en donnant une seconde vie aux produits et déchets de notre vie quotidienne.

Luminaire, un exemple de ce qu'on peut faire avec nos déchets !
Chaque année en France, un habitant produit 354 kg d’ordures ménagères. Les calculs sont réalisés par l’Ademe à partir des tonnages des poubelles des ménages (hors déchets verts) collectées par les collectivités locales.                

En France, la destination de nos déchets se répartit ainsi (moyennes nationales) :

  • Incinération : 30 %
  • Décharges : 36 %
  • Valorisation matière (recyclage) : 20 %
  • Gestion biologique (compostage/méthanisation des déchets organiques) : 14 %
Le déchet est souvent jeté alors, qu’au contraire, il constitue une réelle ressource. Hélène nous a présenté plusieurs de ses créations décoratives ou utile : boites / bijoux / décorations de Noël…

Place à l'action, on récupère pour faire des lumignons maisons qui claquent !

Pour faire ses bougies/lumignons soi-même, il n'y a pas besoin d'être un grand bricoleur ! Il suffit d'avoir quelques outils, qu'on peut emprunter à un voisin. Et, du coup, pour bien faire un lumignon, il faut suivre les étapes suivantes :

> On commence par découper la bouteille : avec un outil spécial constitué d'un disque de diamant, il faut faire un tour de la bouteille pour lui faire une bonne rayure, en suite il faut chauffer cette rayure à l'aide d'une source de chaleur (une bougie dans le cas présent). On peut entendre parfois un "tic", moment qui annonce la température idéale. Une fois cela fait, place au bain : on plonge la bouteille dans un bain d'eau froide, on l'incline pour qu'elle se remplisse, et puis, grâce au choc thermique, la bouteille se casse précisément là où la rayure a été faite. Magiiique ! Avec du papier à poncer ensuite, il faut polir les bords pour faire disparaître les parties coupantes. Là ça nous fait un verre. On pourrait s'arrêter là, mais c'était pas dans nos envies... Alors on continue !




> Réalisation de la bougie : Il faut chauffer de l'huile dans une casserole. L'intérêt de l'atelier est de réutiliser de l'huile usagée. Si elle a servi pour de la panure, on peut simplement la passer au chinois, pour la filtrer et enlever les "morceaux". Il faut mélanger en permanence et lorsqu'elle est bien liquide et commence à frémir, il faut rajouter de la poudre secrète dont malheureusement nous ne connaissons pas la composition...

> Mise en potIl faut mettre la mèche dans le bougeoir en la faisant dépasser de quelques centimètres. Pour qu'elle reste en place, on peut s'aider des bandes de papier trouées au milieu pour faire passer la mèche. Il faut ensuite laisser reposer, refroidir. Ça va permettre à la bougie de se durcir !


Voilà les mèches dans l'huile toute chaude. Il ne reste plus qu'à attendre !
On constate que les moyens pour réutiliser ses déchets sont aussi nombreux qu’il y a d’idées ! Ce fut aussi l’occasion d’échanger sur le Do It Yourself et tous les autres éléments pouvant ainsi être bricolés maison, décoratifs ou pratiques. C'était un moyen de sensibiliser aux avantages de la règle des 4R, via l'upcycling. En effet, la récupération permet de protéger l'environnement (moins d'enfouissement et de crémation des déchets), et de réaliser des économies.
Voilà les bougies finies, reste plus qu'à les allumer !
Et si jamais les bougies ne vous tentent pas, pleins d'autres éléments peuvent être fabriqués. Et si vous ne savez toujours pas quoi faire de l'huile usagée de votre friteuse, mettez la dans une bouteille et direction la déchetterie ! Et si vous ne trouvez pas d'utilisation à vos bouteilles vides, vous pouvez toujours les valoriser dans un des nombreux silos à verre qui se trouvent à Lyon !

En attendant un nouvel atelier de fabrication s'appuyant sur les valeurs de l'upcycling, nous vous disons MERCI Hélène pour l'animation et à vous pour avoir participé à cet atelier et espérons vous revoir bientôt pour une nouvelle animation !!

14/03/2018

Les centres de tri : aux bacs de tri les citoyens !



Durant ces beaux mois de Janvier et de Mars (non on rigole, on sait tous qu'il était puisqu'il était tout pluvieux et que ça a joué sur les dépressions et les excès de chocolats et de galettes), on en a profité pour se tenir au courant de ce que devenaient nos déchets ! Pour ça, rien de mieux que des visites de centre de tri. On a donc eu l'opportunité de visiter les deux centres de tri de la région lyonnaise, à Saint-Fons pour le centre Nicollin, et à Rillieux-la-Pape pour le centre Véolia

Nous nous sommes rendu dans ces centres, le 12 janvier, le 12 mars (Saint-Fons) et le 1er février (Rillieux). Mais on continuera à s'y rendre et à proposer des visites à l'avenir !



La zone de réception et de stockage des déchets du centre Véolia.
Ce sont deux jours d'accumulation de déchets que nous voyons là.
Première différence, le centre de tri Nicollin est organisé verticalement (pour économiser de la surface foncière) alors que le centre Véolia est organisé horizontalement (et est donc plus grand, mais c'est notamment lié au fait qu'un plus grand tonnage de déchets recyclables y est traité chaque jour). Mais c'est une différence de forme qui ne nous dit pas grand-chose sur le tri en lui-même, alors qu'est-ce qu'il en est ?





Le tri, c'est quand même plus qu'une poubelle dans la cour d'immeuble

Ces entreprises récupèrent les déchets recyclables (ceux du bac de tri jaune) sur toute la métropole lyonnaise, et même ceux des intercommunalités proches (dans l'Ain, parfois même l'Isère). Les centres de tri permettent de valoriser les déchets dans les bonnes filières. Ce n'est pas tâche facile, et c'est un travail qui va se diviser en plusieurs étapes :
  • Tout d'abord : le ramassage des bacs de tri. Si le tri est mal fait, les agents de ramassage peuvent refuser les bacs. C'est un refus de tri. Le taux est très élevé sur la métropole, et il est passé de 26% il y a quelques années à 33-34% en 2017. Cette élévation est problématique et témoigne d'un oubli des consignes de tri.
  • Les déchets sont ensuite convoyés vers le centre de tri, où ils sont déversés dans une grande salle (photo du dessus). Une chargeuse prend des grosses pelletées de déchets et les déverses sur un tapis qui mène les déchets vers un grand tube cylindrique qui trie les déchets en fonction de leur taille : c'est le trommel.
    En gros, un trommel, ça ressemble à ça. À l'intérieur, il y a des trous de différentes tailles par lesquels tombent les déchets. C'est fonction de la taille des déchets et de leur poids (puisque le trommel est incliné). C'est la première étape du tri.
  • Après ce premier tri, les déchets de gros volumes passent par une cabine où des employés vont sur-trier et enlever les éléments ne pouvant être valorisés (on retrouve parfois des micro-ondes, des tables, des animaux morts, des poussettes, et plein d'autres trucs, c'est vraiment très impressionnant à voir).
Derrière ce groupe incroyablement attentif, nous pouvons voir les tapis
de tri des corps creux et des corps plats. Ils sont au nombre de 5.
  • Par la suite, les déchets vont passer sur un convoyeur très incliné et dont le tapis est doté de petites lamelles. Cela va permettre aux corps plats (cartons et papiers) de monter en haut du tapis, alors que les corps creux (canettes, bouteilles, bidons et autres) rebondiront et tomberont en bas pour être redirigés vers un tapis spécifique.
  • Les corps creux vont ensuite passer dans une machine à courant de Foucault, qui en fonctionnant à l'inverse d'un aimant (c'est-à-dire en repoussant l'aluminium des cannettes et le métal plutôt qu'en l'attirant) va permettre de trier les corps creux en plastique des corps creux en métal et en aluminium. À cette étape, les déchets métalliques sont correctement triés et envoyés vers le compacteur pour être compressés sous forme de "balle" (un cube en fait).
  • Que ce soit ensuite pour les corps plats ou les corps creux en plastique, des petits bijoux de technologie vont trier les cartons selon la nature de la matière (carton épais, cartonnette) à l'aide de capteurs infrarouges. Il en va de même sur le convoyeur des corps creux plastiques (les bouteilles en PET foncé vont être séparées des bouteilles transparentes, et les bouteilles opaques seront également séparées des autres).
La grande salle en question où les employés vont surtrier les corps plats
et les corps creux et corriger les erreurs des machines.
  • Les déchets ainsi triés sont ensuite envoyés dans une grande salle où plein de tapis circulent, et où des employés vont retrier une dernière fois les corps plats et les corps creux en plastique pour éviter les erreurs de tri. Une fois que cela est fait, les déchets sont orientés vers les compacteurs, et des balles de plastiques (transparents, opaques ou colorés) ou de papiers ou cartons sont produites. 


Le taux d'erreur de tri dans chaque "balle" à la sortie de l'usine ne peut excéder 6%, sans quoi l'acheteur de la "balle" (l'entreprise qui va valoriser les déchets) pourra refuser le produit.

Encore beaucoup de chemin pour un tri parfait

Si la mécanisation est à l'oeuvre et permet de soulager le travail des employés, ce dernier reste excessivement pénible. Les salariés payent bien souvent le prix de nos erreurs de tri ou la fainéantise de certaines personnes (disons que la présence d'un micro-onde ou même de verre relève plus souvent d'un geste délibéré que d'une erreur de tri). Ces dernières années, le pourcentage d'erreur de tri n'a eu de cesse d'augmenter et l'importance d'une bonne sensibilisation des citoyens se justifie de jour en jour.

Nous continuerons donc les visites car c'est un moyen essentiel pour rapprocher les citoyens de leurs déchets, un moyen pour aller au-delà du simple geste de "jeter". Ce geste à des conséquences sur l'environnement et la vie de personnes, alors c'est en continuant ces visites et en continuant à sensibiliser sur les bonnes méthodes de tri que nous pourrons lutter contre l'enfouissement et afin de faciliter le travail des employés de centre de tri.

Vous étiez nombreux à nous rejoindre dans ces visites et c'est toujours un plaisir de vous rencontrer et de discuter avec vous. Nous espérons vous retrouver lors de nos prochaines visites. Et s'il est important de se rendre dans des centres de tri, nous irons aussi découvrir des plateformes de compostage et de verre !

Alors à très bientôt pour une nouvelle visite très instructive.

01/02/2018

Atelier : Mes beaux et biens bons produits ménagers


De la p'tite présentation à la fabrication !

Nous étions, en cette chaude soirée de mardi soir (chaude malgré l’hiver), bien au chaud dans les locaux de la Cordée pour apprendre à confectionner soi-même ses produits ménagers. Nous n’avions pas la balance, mais c’était pour mieux réviser nos maths !

Mais pourquoi donc faire ses produits ménagers soi-même ? Eh bien pour plein de raisons ! Premièrement, parce que les produits ménagers conventionnels sont, et c’est en partie détaillé sur leurs étiquettes, très nocifs pour la santé et l’environnement. C’est là un constat évident qui se confirme notamment quand on verse dans l’eau des toilettes un liquide bleu ou vert bien gluant, et à la bonne odeur de sous-bois languedocien après une courte averse de fin d’été, alors que l'odeur des aiguilles de pin humides embaume nos naseaux. Mais là dans les toilettes, c'est assez étonnant, et pas très naturel en fait.

Un autre aspect, tout aussi dangereux et bien moins visible, et dont la causalité semble, à première vue, plus difficile à comprendre, est celui des perturbateurs endocriniens. Car comme il est possible d’en retrouver dans la nourriture, les emballages, les désherbants, fongicides et autres petits trucs bien chimiques, et bien on en retrouve aussi dans les produits ménagers de nos grandes surfaces adorées ! Mais quels sont les perturbateurs qu'on va retrouver dans ces flacons multicolores ?

  • Des phtalates, une famille de produits chimiques utilisée comme agent fixateur, également dans les cosmétiques.
  • Triclosan, un biocide très puissant couramment utilisé et reconnu comme étant un perturbateur endocrinien.
  • Les alkylphénols, une famille de composés utilisés aussi bien dans le domaine pétrochimique, de la parfumerie et autres… Ils ont un fort potentiel de bioaccumulation.
On comprend donc un peu mieux l’intérêt de concevoir ses produits ménagers maison avec des produits que l’on connaît, et qui se révèlent être beaucoup moins nocifs pour la santé : bicarbonate ou cristaux de soude, acide citrique, vinaigre, huiles essentielles. Il est ainsi possible de faire ses cosmétiques soi-même et toute sorte de produits ménagers. Afin de pas trop se surcharger, on en a choisi 3 qui nous ont plu :
  • Un détartrant toilette en poudre
  • Une lessive
  • Un détergent multi-usage
Mais maintenant, va falloir expliquer comment on a procédé !


Une table de concoction responsable comme il faut !

Le détartrant toilette façon baron de la drogue

Le détartrant toilette est un peu plus fort que les autres produits, puisqu’il s’agit de faire péter les plaques de tartre qui peuvent s’accumuler dans les toilettes ou lavabo (dans les cas extrêmes). Alors, pour un petit pot, il nous faut :

  • De l’acide citrique – 55g
  • Des cristaux de soude – 110g
  • 6 gouttes d’huile essentielle (de votre choix, mais de préférence une huile antiseptique, tel que tea tree ou menthe poivrée)
Comment le préparer ? Et là, c’est la recette la plus rapide du monde, montre en main. Bam, on pèse l’acide citrique, on met dans le pot. Bam, on pèse les cristaux, on met dans le pot. Bam, on met 6 gouttes d’huile essentielle, on secoue et paf ! On a un petit détergent.

Comment on l’applique ? On prend une cuillère, on saupoudre dans les toilettes (avec des parois humides de préférence), on attend une heure ou une nuit selon les besoins, et on frotte avec la brosse puis on tire la chasse. Voilà une belle cuvette toute neuve !

La lessive façon soupe aux épinards

On peut en faire une forte ou une moins forte, et la différence réside surtout dans l’emploi de bicarbonate de soude (pour la lessive normale) ou de cristaux de soude (pour la lessive forte). On va partir sur une recette normale :

  • 30 grammes de savon de Marseille râpé.  
  • 50 cl d’eau bouillante
  • 2 C.à.S. (rase) de bicarbonate de soude. 
  • 4 gouttes d’huile essentielle de lavande.
Comment la préparer ? La recette est simple (en fait ça dépend de si vous avez eu la chance de trouver le savon préalablement râpé ou pas). On met le savon dans le pot, puis on rajoute progressivement l’eau bouillante. Et là, on touille, on touille, on touille jusqu’à ce que le savon soit complètement dissous. On rajoute le bicarbonate et là… on retouille, on retouille, on retouille… Puis on rajoute les huiles essentielles. Et ça fait une belle lessive toute prête.

Comment l’utiliser ? Comme de la lessive normale ! Ça peut parfois figer dans le pot, mais il suffit juste de le secouer pour homogénéiser le mélange avant de le mettre dans la machine.


C'est tout beau c'est tout chaud, c'est le détergent et la lessive

Le détergent multi-usage façon parfumeur fou

On a fini l’atelier par cette petite concoction utile et super rapide à faire.
  • 1 ou 2 litres d’eau chaude.
  • 1 cuillère à soupe de vinaigre blanc.
  • 6 gouttes d’huile essentielle (on peut mettre jusqu’à 3 huiles différentes).
Comment le préparer ? On mélange les huiles essentielles avec le vinaigre. Ça va faire des phases, mais en mélangeant un peu, on peut rapidement homogénéiser le truc. Puis en rajoutant l’eau chaude, on pourra parfaire le mélange. Ça sent beau et c’est joli, et en plus de ça c’est pas mauvais pour la santé (à ne pas boire cependant).

Comment l’utiliser ? Comme le détergent normal, avec un chiffon, en spray sur les fenêtres et toute sorte de surface, ou encore pour passer la serpillère. Il y a autant d’utilisations que vous avez d’idées !

Un bel atelier où on a su surmonter les imprévus de dernière minute, qui ont du coup apporté du piquant à la préparation, pour faire des beaux produits nous-même. Plein de petits tuyaux et de recettes ont aussi été partagé. Alors la satisfaction est là, et on lâche un grand merci à tous les participants pour la bonne ambiance et leur investissement ! 

A bientôt pour de nouvelles recettes !