Aremag

Aremacs est une association qui a pour objectif de réduire l'impact environnemental du monde événementiel en mettant en place des solutions physiques (support de tri, outils d'animation) et en sensibilisant/informant les festivaliers, organisateurs et autres acteurs sur la réduction et tri de déchets.

Aremacs est également un relais d'information pour tous les citoyens. Ce blog a pour mission d'informer, de faire découvrir ou de sensibiliser les citoyens aux thématiques concernant le développement durable et les déchets.

22/05/2015

RESEAU : ANNONCE d'EMPLOI

Quand une de nos bénévoles se reconvertit dans la gestion et recherche une équipe pour l'accompagner pendant le moi de juin, comment ne pas vous passer le mot ?!
Voici l'annonce : 
L'envers du décor des déchets vous intéresse ? Leur odeur ne vous rebute pas ? Prêts à mettre vos mains -gantées- dedans ? Cette annonce est pour vous !
Cherche 4 opérateurs d'échantillonnage et de tri dans le cadre d'une étude de caractérisation d'ordures ménagères résiduelles. 
Mission de 3 semaines à Chagny (71), du 8 au 26 juin 2015.Formation sur place. EPI (Equipements de Protection Individuelle) fournis. 
Conditions : CDD 35 h - 11 €/h brut - trajet et hébergement (en gîte de groupe) pris en charge, retour sur Lyon le WE - repas en commun (participation demandée).

Contact : Annie, bénévole Aremacs agauthier62@yahoo.fr 06 70 10 50 08 

27/04/2015

★☆Deux Aremacsiennes guides composteurs !★☆

Rien de tel qu'une bonne tambouille bien faite !

Le compost et ses secrets !
Le compost est composé de matières organiques et 30 à 40% des déchets organiques sont jetés dans la poubelle des ordures ménagères alors que ceux-ci pourraient revenir à l'état naturel ! Et oui, le compost n'est rien d'autre que de l'humus confectionné par l'homme ! Là est tout l'intérêt de composter !

Voici un petit cours de botanique :
L'humus est très important dans la nature car il sert à apporter les oligoéléments nécessaires pour les plantes et à retenir l'eau. L'humus est entretenu par la décomposition des matières organiques effectuée par les animaux, les bactéries et les champignons.
Ces bactéries ont un rôle essentiel dans la création de l'humus : elles digèrent les sucres rapides et découpent la lignine (constituant du bois). Pour vivre, elles ont besoin d'humidité et de chaleur (entre 0 et 65°).
Après le travail de digestion des bactéries, le mycélium entre en jeu. Ce réseau de filament du champignon attaque la lignine et fabrique ensuite de l'humus. Pour vivre, il a besoin d'humidité et de chaleur (ente 0 et 35°).

Ainsi, pour qu'un compost fonctionne correctement, il faut de la matière organique (les déchets) dont la décomposition va entraîner la présence de bactéries et de champignons. Pour que cet équilibre soit respecté, un bon compost doit être humide, avoir une température élevée, mais pas trop et surtout doit être aéré ! L'oxygène va permettre une fermentation optimale et surtout va éviter les mauvaises odeurs !

Qu'est-ce qui se composte ?
Par définition tout se composte, puisque tout est naturel !
Il faut juste ajuster son compost à ses compétences et ses motivations : on peut commencer à composter peu de déchets et une fois que l'on devient de plus en plus expert, on prend en compte d'autres déchets. 

Le compost est comme une recette de soupe que l'on améliore au fur et à mesure en rajoutant ou en enlevant des ingrédient en fonction des résultats et des goûts ! Cette soupe peut être simple ou compliquée, l'important est de la maîtriser.

Les ingrédients qui posent problème :
- oignons/ails : se compostent mais pas dans un lombricompost car ils sont vermifuges
- agrumes : se compostent et ils ne sont pas trop acides cependant il faut faire attention à ne pas trop en mettre car ils sont bactéricides. Ils vont donc tuer les bactéries qui participent à la décomposition.
- résineux : se compostent
- viandes et poissons : se compostent même s'ils attirent des animaux
- aliments cuits : se compostent
- huile : à éviter en grande quantité. Pour la recycler vous pouvez la mettre sur du bois pour le protéger
- coquille d'oeuf écrasée : se composte
- arête : se composte
- cheveu et ongle : se compostent
- litière : se composte en petite quantité car les déjections peuvent entraîner des maladies
- fruits à coque : se compostent
- marc de café : se composte ou se met dans les plantes
- cendre : se composte ou est bon pour les plantes
- os et coquillages : ne se compostent pas car ils sont faits de calcaire, du caillou quoi ! Ils resteront donc dans la nature tels quels. Vous pouvez les broyer pour consolider votre terrain.

Comment intégrer tous les ingrédients dans un compost ?
Nous avons vu que le compost a besoin d'ingrédient riche en air et d'ingrédient riche en eau et matière.
Les ingrédients riches en eau seront les matières organiques dites « le VERT ». Les ingrédients riches en air seront les matières organiques sèches dites « le BRUN ».
Pour un bon compost il faut un rapport V/B (vert sur brun) : moitié vert, moitié brun. Concrètement, il faut mettre une moitié de déchets organiques humides comme vos épluchures, vos restes alimentaires, etc, et une moitié de déchets organiques secs comme des feuilles et des branches sèches. 

Le VERT va apporter les matières organiques nécessaires pour la fermentation et le BRUN va aérer le compost et faire circuler l'oxygène.

Pour résumé, même si l'on est dans un appartement, il est utile de composter pour aider la nature à faire son travail. Vous connaissez tous quelqu'un qui a un jardin, ou avez tous en tête un site naturel !

Aussi, il faut savoir que lorsque vous jeter vos déchets organiques dans la poubelle des ordures ménagères ceux-ci vont finir incinérer avec les autres déchets. Or c'est problématique ! Les bio-déchets sont humides, ils vont donc baisser la température des fours. Les techniciens sont alors obligés de rajouter de l'énergie pour augmenter la chaleur de l'incinérateur.

Enfin, si vous avez envie de vous informer ou de vous former aux pratiques du compost, vous pouvez contacter les 5 réseaux de guide composteur : SMICVAL, SEMOCTOM, USGETOM, COBAS et CUB.

13/03/2015

L'équipe Aremacs Lyon a testé : le traitement du verre

                                  

Gestion éco-responsables des déchets
Le traitement du verre


21 novembre : 9h/ 13h – Entreprise Guerin (à Andreyzieux-Bouthéon)

         
Participants : Bénévoles présents – Magalie Bellet / Lisa Turner / Quentin Depardieu / Jean-Baptiste Charmetant / Emilie Faure - Salariés - Yann Bellet / Marie Demarthe
         Absents excusés : Jean- Pierre Affairoux / Pierre- Henri Côté / Corinne Vuillard

 
 
Intervenant : Monsieur Batista
 
Entreprise Guerin :
            Janvier 1976 : les industriels verriers s'engagent contractuellement avec les pouvoirs publics sur des objectifs de recyclage de leur matériau. Cette activité économique, jusqu'alors très timide, explose, et nécessite la mise place d'une structure industrielle.


         Octobre 1976, Gabriel GUERIN se lance dans l'Aventure en devenant un maillon de cette chaîne avec  la création des Ets Gaby GUERIN
1987      Transformation en SARL au capital de 50 000 Frs
1994      Transformation en SA au capital de 250 000 Frs
1998      Augmentation du capital social à 1 000 000 Frs
2002      Conversion du capital en €uro et augmentation à 250 000 €
2004      Transformation en S.A.S. au capital de 250 000 €

Aujourd’hui l’entreprise dispose de  5 centres de tri capable d’accueillir 1,5 million de tonnes de verre brut

Chaque jour 30m3 de verre arrive en vrac. Il provient :
   - de collecte en porte à porte
   - de collecte en PAV – silo à verre / c’est le cas de Lyon où d’ailleurs on constate une réussite du tri grâce à cette proposition


Le verre est 100 % recyclable mais aujourd’hui seulement 7 bouteilles sur 10 sont recyclées sur le territoire français. Une fois collecté, plusieurs étapes attendent le verre : tri manuel avant le broyage / Broyeur/ Aspiration/ Courant de Foucault / Tri optique et surtri manuel derrière.

  • Séparation du verre brut par criblage en différentes granulométries
   Le verre va subir plusieurs types de traitement pour le débarrasser de l’ensemble des impuretés restantes et lui permettre d’être trié par granulométrie. Chaque tranche de verre sera triée individuellement avec des réglages machines qui lui sont adaptés. Un broyage peut s'avérer nécessaire pour mise à granulométrie souhaitée.



  • Extraction des métaux ferreux magnétiques
Cette phase se réalise mécaniquement au moyen « d'overband », aimant qui attire puis éjecte en permanence ces métaux. Il s'agit des capsules (bière, sodas...), des bouchons de bocaux ou pots (confiture, conserves, sauces…), mais aussi des boîtes de conserve vides, d'armatures de fermetures de bocaux... Nous sommes tous sensés enlever ces bouchons/ couvercles avant de les jeter…
Ces métaux seront par la suite évacués et revalorisés car il représente un gain économique considérable

  • Elimination des corps légers
Des aspirations extraient les papiers, étiquettes, bouchons liège, capsules plastique...

  • Extraction des métaux non-magnétiques (ou amagnétiques)
Celle-ci va être effectuée grâce au principe du courant de Foucault qui par grâce à des courants magnétiques permet de séparer des éléments métalliques non ferromagnétiques.
Ces métaux non-magnétiques sont nombreux : des goulots des bouteilles de champagne, culots et filaments d'ampoules électriques, bouchons à vis de bouteilles, des piles, de l’argent...

Le verre sera ensuite soit lavé soit traité thermiquement pour être débarrassé des matières organiques.



  • Tri optique pour les infusibles et non-ferreux
Des machines électroniques à technologie très complexe vont "lire" la transparence du matériau qu'elles voient passer devant leurs détecteurs laser. Cette lecture va leur permettre d'accepter le passage du matériau "verre", mais aussi de refuser l'accès au produit fini de tout matériau indésirable.
Malheureusement, depuis 2 ou 3 ans, les fabricants ont fait évoluer leurs bouteilles. Au lieu de proposer des bouteilles avec une simple étiquette en papier, ils ont décidé de mettre des autocollants. Le faisceau ne lisant pas à travers le verre et les refuse. Conséquence : ces bouteilles seront enfouies au lieu d’être recyclées.

Il s'agit pour ces derniers principalement des INFUSIBLES :
    • vaisselle en porcelaine (assiettes, tasses, soucoupes)
    • terre cuite ou céramique (plats prévus pour aller au four),...
Mais également des polluants non-ferreux (plomb, aluminium…).
Les infusibles sont la véritable " bête noire " du traitement : ce sont les pires des pollueurs et également les plus difficiles à extraire.

Plusieurs interventions manuelles sont nécessaires pour extraire les indésirables volumineux (vaisselle, bouteilles et sacs en plastique, cagettes, cartonnettes.). Certains déchets qui à la base auraient pu être recyclés telles que les cartonnettes ou bouteilles en plastique, au contact du verre se sont détériorés et ne sont plus utilisables.

Entre chaque phase de traitement, le verre est acheminé par des bandes transporteuses.

La production est analysée en permanence, ce qui permet ainsi de garantir une livraison de produits conformes au cahier des charges des différents clients. Un échantillonneur automatique fait un prélèvement toutes les 7 minutes… Sur la quantité analysée le taux d’impureté ne doit pas dépasser 40g par tonne, sinon les salariés retrient les dernières quantités de verre.

Avant d’être recyclé, le calcin est d’abord amassé en extérieur pour permettre une dernière étape de nettoyage « naturel » (l’eau de pluie nettoie et les micro-organismes consomment la matière organique résiduelle). Le calcin est ensuite stocké dans un lieu sec. Le recyclage du verre consiste à le broyer très finement, avec les matières vierges, pour être enfourné.
Le broyage fin est une étape indispensable du recyclage du verre car il permet aux infusibles restants d’être mieux « digérés ». Le calcin qui est mélangé aux matières premières naturelles contient en moyenne 30 ppm d’infusibles (soit 30 grammes pour une tonne de calcin).


Après recyclage, différentes bouteilles de coloris différents sont créées : Cannelle  / Feuille Morte / Blanc / Vert / Extra blanc et Extra noir. L’usine de Saint-Gobain fabrique 3.5millions de bouteilles dont 2millions proviennent du recyclage.


Le recyclage du verre est infini par contre, il a pour effet négatif d’accroître la concentration en plomb. La tolérance est de 100 ppm aux Etats-Unis contre 200 ppm en France.


01/03/2015

☆★Enquête exclusive à la Station d'Epuration de Bègles☆★



Enquête exclusive à la Station d'Epuration de Bègles

Que personne ne dise, Fontaine, je ne boirai point de ton eau

Episode 2

Petit groupe d'une dizaine de personnes, nous avons visité la station Clos de Hilde avec David, l'animateur pour comprendre son fonctionnement.
C'est très simple ! Il y a trois circuits à traiter et environ 5 étapes de traitement.

L'eau est le premier élément qui arrive dans la station : environ 100 000 m3 par jour. Cette eau provient du réseau de canalisation des usagers et des entreprises. Tout le monde doit être raccordé à ce réseau pour qu'il n'y ait aucun rejet pollué dans la nature.

En premier lieu, l'eau usagée est d'aspect marron, elle est composée de corps solides, huileux, etc. Le but d'une station est de dépolluer au maximum l'eau. Pour cela elle va :
- dégriller : enlever les éléments solides les plus gros tels que les plastiques,
- déshuiler : débarrasser l'eau des huiles corporelles, ménagères, etc,
- dessabler : retenir les éléments lourds,
- décanter : grâce à des produits chimiques, le reste d'éléments qui jusqu'alors était liquide, va s'agglomérer et rester au fond de l'eau, c'est le phénomène de boue,
- filtrer l'eau : des bactéries regroupées dans des billes d'argile appelées "biolite" vont absorber la pollution de l'eau.

Ce processus aura duré environ 4 heures. L'eau va alors pouvoir être rejetée dans la Garonne. Elle n'est pas potable mais grâce à un phénomène de dilution dans le fleuve ainsi que la filtration naturelle des plantes, cette eau n'est plus un danger pour la nature.

Les boues sont le deuxième élément traité dans la station. Elles sont déshydratées et dépolluées et sont ensuite acheminées pour faire du compost.
Enfin, le dernier élément traité est l'air. La station étant à proximité des villes, il faut éviter toutes nuisances olfactives !

Il faut retenir que les rejets d'une station d'épuration ne sont certes pas potables selon les normes imposées, mais dépollués. Des analyses très poussées sont effectuées par des laboratoires et notamment par l'ARS (agence régionale de la santé) avant que l'eau ne retourne à son milieu naturel.

Malgré tout, l'eau des rivières, des fleuves, et autre, n'est pas pure. Pourquoi ?

Majoritairement et, pour des raisons logistiques et politiques, les eaux de pluie ne sont pas traitées par les stations d'épuration. Elles ne récupèrent que les eaux usées (eaux utilisées directement par l'homme). L'eau de pluie va tomber sur les toits, sur  le bitume, et récupérer ainsi les substances chimiques qui y seront entreposées. L'eau de pluie va aussi intégrer des substances issues de la fumée chimique des usines. Tous ces composants vont être rejetés sur Terre et polluer ainsi nos cours d'eau.

Quelques stations, notamment Louis Fargue à Bordeaux, vont commencer à récupérer l'eau de pluie et la retraiter. C'est une initiative, qui nous l'espérons, sera de plus en plus répandue afin d'optimiser au mieux le rejet d'eau.

C'était la minute Aremacs ! A bientôt !