Aremag

Aremacs est une association qui a pour objectif de réduire l'impact environnemental du monde événementiel en mettant en place des solutions physiques (support de tri, outils d'animation) et en sensibilisant/informant les festivaliers, organisateurs et autres acteurs sur la réduction et tri de déchets.

Aremacs est également un relais d'information pour tous les citoyens. Ce blog a pour mission d'informer, de faire découvrir ou de sensibiliser les citoyens aux thématiques concernant le développement durable et les déchets.

27/11/2015

L'équipe Aremacs Lyon a testé : la créa d'accessoires et de bijoux à partir de récup'


BILAN DES ATELIERS DE CREATION D’ACCESSOIRES ET DE BIJOUX



Participantes : Léna FP., Corinne, Aude, Cécilia, Sabrina, Anne, Lucille, Amandine, Hélène, Laetitia, Elif, Marie, Magalie, Jeanne





Présentation du projet EXIT – Sauve qui peut !

« EXIT – Sauve qui peut ! » est une démarche participative de « récupération créative ». Elle encourage une consommation responsable par la création à partir d’éléments récupérés. Au sein d’EXIT, les intervenants mettent en place des ateliers collectifs de réparation, de valorisation ou de création.
Leur projet se construit localement avec le public, et est ainsi amené à évoluer. Idéalement, EXIT opère dans un lieu vivant (tiers lieu) où d’autres types d’activités (culturelles, de restauration…) se déroulent, invitant tout le monde à entrer. L’étape de transformation proposée par EXIT s’intègre dans la chaîne d’une consommation alternative et ne peut vivre sans partenariat.
Les objectifs d’ « Exit – Sauve qui peut ! » sont de créer un espace-temps participatif, valorisant la créativité personnelle, d’encourager l’utilisation et l’échange de savoir-faire, de proposer de créer, de réparer et de transformer plutôt que d’acheter du neuf et de rendre des objets artisanaux plus accessibles (économiquement, géographiquement…)

L’Atelier

Nous souhaitions sensibiliser et initier les bénévoles et citoyens Rhône-alpins à l’activité d’upcycling (sous ses différentes déclinaisons). Par définition, l’upcycling est, en termes de gestion, de valorisation ou de revalorisation des déchets, un ensemble de procédés par lesquels on transforme un déchet matériel ou un produit en apparence inutile en un nouveau matériau ou produit de qualité ou d'utilité supérieure.
L’upcycling est donc une technique de création/fabrication à partir d’objets de récupération et peut donc être utilisé et mis en place dans de nombreuses activités et disciplines différentes. Par exemple, dans la fabrication de meuble à partir de palettes, dans la cuisine d’aliments récupérer sur les marchés, ect…
Pour animer cet atelier, nous avons souhaité faire appel à Anne-Laure Letourneux, du projet Exit, dont la réflexion s’axe sur un modèle innovant d’ateliers, encourageant l’autonomisation, le plaisir de lâcher prise, l’échange et une réflexion sur notre consommation.
Pour Anne-Laure Letourneux, un atelier d’upcycling s’inscrivant dans une démarche éco-citoyenne doit être coopératif, participatif, expérimental, écologique, ouvert et reproductible. Autrement dit, dans un atelier proposé par Anne-Laure, les participants doivent pouvoir donner leur avis, même leurs idées les plus folles, être à l’écoute des autres, être en confiance, travailler en partenariat et dans l’échange (des idées, des matières), garder une sorte de mouvement et d’énergie de groupe, tout ça dans le but de réduire l’impact de notre consommation sur l’environnement, en réfléchissant à des alternatives de mode de vie et pouvoir transmettre le savoir-faire acquis.

Le concept de l’atelier est simple : proposer la fabrication d’objets du quotidien à partir de récupération, autrement dit transformer en trouvant des solutions créatives et techniques. Chacun fait sa réalisation, au sein du groupe, dans un esprit solidaire d’échange, de savoir-faire et de matières récupérées.
Ces ateliers là, dans cette volonté de proposer une approche innovante et éco-citoyenne propre à l’upcycling  (2 sessions les 22 et 28 octobre) portaient sur la création d’accessoire et de bijoux à partir de récup, à savoir bâche et chambre à air.
L’un portait sur la création de pochettes-ceintures, l’autre portait sur la création de manchettes et boucles d’oreilles. 

 Après une brève présentation de son parcours, de son travail et des nouvelles pratiques de l’upcycling, Anne-Laure a proposé aux participantes différents modèles et patrons de ceintures-pochettes imaginés par ses soins. L’idée est de présenter dans un premier temps les créations et les différents matériaux nécessaires dans le but de créer une certaine autonomie des participants et d’intervenir aussi peu que possible dans les créations personnelles.

En effet, le but de ces ateliers est de favoriser l’autonomie, de valoriser les idées de chacun, d’acquérir de nouvelles compétences dans le plaisir de faire soi-même, de manipuler des matières, de tester des assemblages, de découvrir des astuces de bricolage, de créer, de chercher une esthétique…
Ces ateliers visent également à faire des économies en apprenant à ne pas (r)acheter les choses que l’on sait entretenir ou fabriquer et à limiter notre impact sur l’environnement en ne jetant pas mais en réutilisant des matières et des déchets potentiels.

Le résultat final est à l’image des valeurs portées par Exit et Anne-Laure : chacune a appris beaucoup sur l’utilisation de la bâche et de la chambre à air. Chaque création est unique et à l’image de chacune. Et toutes ont été ravies de pouvoir créer bijoux et accessoires.


21/08/2015

Le broyeur à vaisselle compostable









Voilà maintenant 10 ans qu’Aremacs  œuvre un peu partout en France afin de limiter les impacts environnementaux des manifestations sociales, sportives et culturelles, et de sensibiliser les différents publics aux comportements éco-responsables. La limitation de ces impacts se traduit notamment par la collecte et le tri des déchets. Ainsi, en 2014, 100 tonnes de déchets ont pu être collectées et recyclées.Parmi les salariés d’Aremacs, c’est alors Yann Bellet qui prend le projet en main : il va rechercher, concevoir et réaliser. Il propose à Amaury Perrin, bénévole Aremacs qui travaille aussi et surtout pour différentes collectivités sur la thématique de la réduction à la source des déchets, de s’associer au projet.

Mais cette année là, de nouvelles problématiques viennent s’ajouter aux actions de l’association : Comment aller plus loin dans le tri des déchets en évènements ? Quels moyens pouvons-nous mettre en place afin de minimiser l’ampleur des déchets non recyclables ?

La quantité importante d’ordures non recyclables lors d’un évènement est souvent due à la vaisselle jetable en plastique, un des principaux déchets.

« On a pensé que prendre en charge les déchets organiques, ou bio-déchets, pouvait être intéressant », raconte Amaury, bénévole Aremacs « Faire du compost est un excellent moyen de réduire son volume de déchets. Nous avions également une problématique sur la vaisselle compostable, qui ne se décompose pas convenablement dans le compost si elle n'est pas au préalable broyée. »

De ce constat et de ces problématiques née alors une idée : la création d’un broyeur à vaisselle compostable. 
Le broyeur permet de rester cohérent, en permettant que ce choix de vaisselle compostable soit une vraie plus-value sur les éco-événements et que la vaisselle soit effectivement compostée en bout de chaîne. « Il faut savoir que plus la matière organique est découpée, plus rapidement elle sera décomposée par les différents organismes (bactéries, champignons et autres insectes) à l'œuvre dans le processus du compostage » explique Amaury.


De là, tout se met rapidement en place : « On est parti de recherches internet où on a trouvé une vidéo d'un broyeur imprimé en 3D et où les plans étaient en open source. Nous sommes partis de ces plans que nous avons modifiés » explique Yann, « J'ai dû refaire les plans pour avoir les dimensions souhaitées.»
La conception est faite. La réalisation peut commencer. Mais elle a un coût et il faut trouver une aide financière. Dans le courant de l'année 2014, la Région Rhône-Alpes propose un appel à projet intitulé «Rhônalpins Ecocitoyens » qui  encourage la mise en place d’actions participatives, en recherchant l’adoption au quotidien de solutions pratiques. 
 Pour financer la réalisation du broyeur, Yann et Amaury décident donc de participer à cet appel à projet en présentant les plans de construction. Le projet est retenu : la réalisation du projet "Fête le compost" peut commencer. 

Aremacs, décide alors de collaborer dans un premier temps avec Les Compostiers, association visant à développer le compostage collectif urbain.
Plus tard, il décide de collaborer avec l’association dont Amaury fait partie, LA BRICC (Brigade de Construction Collective), pour une partie de la construction du système, notamment avec des objets de récupération : « Le fait que chacune de ces associations se retrouvent autour de la table pour mutualiser les moyens et les compétences et se doter d'un outil sur-mesure est déjà en soi une sacrée innovation ! » raconte Amaury. « Et l'association Aremacs peut être fière d'être la première association à expérimenter ce genre d'outils pour aller toujours plus loin dans la réduction de nos déchets à la source ».
La réduction des déchets à la source en est d’autant plus importante que le broyeur est en grande partie réaliser à partir de matériel de récupération : « La construction des carters et du support a été réalisée avec de la récupération de pièces de la machine à laver les gobelets de BOG (INOX) » explique Yann, « et le système d'entraînement par pédalier de vélo est également fait à partir de récupération avec l'aide et la fourniture de pièce de la fondation AJD » ajoute Amaury.

Dans leur recherche et leur conception, les constructeurs ont également pensé le broyeur de manière à ce qu’il puisse être utilisé par tous, une fois les conditions d’utilisation expliquées, afin de sensibiliser les publics au compostage et à son utilisation. En effet, au-delà de la mise à disposition d’outil(s), Aremacs agit toujours dans la volonté de sensibiliser les publics à leur bonne utilisation. « On a donc imaginé un outil (le broyeur), qui nous permettrait d'être à la fois un support pédagogique et un moyen efficace de préparer les bio-déchets au compostage » expose Amaury.

Il permet aussi de mettre en avant l'intérêt de l'auto-construction et du compostage auprès du grand public. Des supports de communication ont été réalisés pour permettre aux bénévoles de revenir sur les grandes lignes du projet et les principes clés du compostage.
« Une bonne occasion d'approfondir la connaissance de ce qu'il y a dans nos poubelles, et de comment en faire quelque chose de sacrément plus intelligent que l'enfouissement et l'incinération, qui reste la règle en France à l'heure actuelle » ajoute Amaury, « le public se montre particulièrement intéressé par les pratiques du compostage, et sacrément admiratif devant la réalisation d'une machine de ce genre ! »

« Face au public et sur le terrain, l'idée est que le broyeur remplace les supports de tri sur les zones de restauration (un support reste à côté pour permettre de gérer le tri sélectif, le verre et les quelques ordures ménagères restantes). Tous les convives viennent alimenter eux-mêmes le broyeur avec leur vaisselle et leurs restes de repas, ce qui est une excellente occasion de les sensibiliser au tri sur le reste de l'événement » témoigne Amaury.

Et le public pourra pédaler pour broyer lui-même ses bio-déchets une fois le système opérationnel ! « Nous sommes en ce moment sur le système d'entraînement par pédalier de vélo, qui devrait être opérationnel à l'occasion du festival WOODSTOWER le dernier week-end d'août » nous informe l’équipe de construction.


Un début de carrière à la Fête de l'Iris, au festival d'Art et d'Air, au 90 minutes de la Feyssine, aux rencontres Dialogues en Humanité, au festival Ile Utopie et de nouveaux évènements en vue, avec le festival Woostower, le festival de l'Avenir au naturel de l'Albenc et au CADR. Notre broyeur est bien parti pour nous accompagner de plus en plus. Lors d'une de ses dernières sorties, à l’occasion de Dialogues en Humanité, événement familial et engagé autour de l'écologie et du vivre ensemble qui a lieu au Parc de la Tête d'Or début juillet, les sacs d'ordures ménagères n’ont pas été changés une seule fois sur les 3 jours du festival et grâce à lui, 1 mètre cube de déchets a pu être épargné.
Un réel succès, qui, nous l’espérons, durera longtemps.

23/06/2015

★☆Visite du centre de tri de Bordeaux Métropole★☆


Lien Youtube pour voir la vidéo que nous avons prise : vidéo

Le centre de tri Astria à Bègles a été construit en 1997. Il gère les déchets recyclables de Bordeaux Métropole, ce qui équivaut à 50 000 tonnes par an. 50 personnes y travaillent à plein temps.

Un centre de tri dispose de plusieurs machines pour que chaque catégorie de déchets soit séparée pour être recyclée.
Par exemple, les canettes sont récupérées grâce à un système de bande magnétique.
Pour le plastique, un laser optique envoie de la lumière et si la bouteille se reflète bien, elle sera évacuée avec les autres plastiques.
Les bouteilles en plastique ne doivent pas être écrasées en accordéon car la lumière envoyée par le laser optique ne se reflétera pas correctement sur la bouteille, qui partira avec les déchets non recyclables qui seront brulés dans l'incinérateur accolé au centre de tri.
Pour le papier et le carton, un système de plateau roulant éjecte les corps plats et volumineux.

A la fin de tout ce circuit, une équipe de trieurs va vérifier et retrier les erreurs.
14% de déchets non recyclables se retrouvent dans le centre de tri. Malheureusement, le chiffre d'erreur s’accroît d'années en années

Avant d'être recyclés, tous les déchets sont nettoyés. Les cartons sont envoyés à Bègles, le papier à Saillat ou Facture, le plastique à Bayonne, l'aluminium un peu partout en France.

Le papier et le plastique se recyclent 10 fois. Les métaux sont recyclables à l'infini.

Techniquement tous les plastiques sont recyclables, mais investir dans un centre de tri compétent coûte beaucoup d'argent. Quelques villes commencent à recycler tous les plastiques. Peut-être qu'un jour nous verrons cela à Bordeaux. En attendant, le centre de tri est plein à craquer de déchets recyclables et ne peut en accueillir plus.

15/06/2015

Atelier Récup&Gamelles





Atelier Récup&Gamelles
6 mai 2015 : 13h – 19h – Chalet Aremacs (à Lyon)



Recup & Gamelles est une association de loi 1901, qui a pour but de lutter contre le gaspillage alimentaire en menant plusieurs actions :

- Mise en place des Gourmet bag, le doggy bag à la française chez les restaurateurs.

- Collecte d'invendus auprès des producteurs et distributeurs.

- Valorisation : ateliers de sensibilisation et de cuisine et mise en bocaux

L'objectif de Recup & Gamelles est de s'interroger sur le gaspillage alimentaire et nos habitudes de consommation. L’idée, c’est aussi de découvrir une nouvelle façon de cuisiner ses "restes" tout en comprenant les intérêts économiques et écologiques que cela implique le tout dans une ambiance conviviale et ludique !


Ce mercredi 6 mai, Recup & Gamelles a investi les locaux d’Aremacs pour un atelier culinaire: Retour sur cette journée cuisine 100% récup’

13h : L’équipe de Récup & Gamelles et les participants à l’atelier se donnent rendez-vous au Marché de la Croix-Rousse pour collecter les invendus de la matinée.


14h : Arrivée au Chalet Aremacs avec les belles trouvailles de la fin de marché : au menu : Fruits, légumes, chocolats, pains …. De quoi concocter un apéro récup varié, étonnant et délicieux !

14h15 : Tous aux fourneaux ! L’atelier de cuisine collective commence !

15h : Ca prend forme ! Tout le monde s’active, ça sent déjà bon et ça donne faim!

18h : Tout est presque prêt ! Mais l’équipe à réserver aux participants quelques créations culinaires surprises, à préparer en groupe pendant l’atelier.

18h30 : C’est parti pour 1h30 d’atelier Apéro Récup ! Au programme : de la sensibilisation au gaspillage alimentaire et à la récup’, un petit quizz ludique et un atelier de cuisine collective, en favorisant le partage, le plaisir et la convivialité!

Pour commencer cet atelier, Priscilla, Alexandra et Antinéa font s’interroger les participants sur le gaspillage alimentaires et leurs habitudes de consommation, dans l’objectif de découvrir une nouvelle façon de cuisiner ses restes afin de ne plus jeter : bref. Une alternative économique ET écologique pour les participants !

Après un temps de présentation de l’association et d’interrogations collectives sur les consommations de chacun, les filles proposent un quizz, en équipe, pour apprendre en s’amusant : la quantité (en kg) de déchets alimentaires par français et par an, le bon moyen de conserver un avocat, l’alternative au frigo pour certains aliments (œuf, tomates, miel, ect….), la liste des aliments qu’il est possible de consommer bien après la date limite, la différence entre DDM (date de durabilité minimale) et DLC (date limite de consommation), ect…… De quoi sensibiliser chacun au sujet du gaspillage alimentaire !


A l’issue de l’animation-quizz, les filles proposent de finir la préparation collective de l’apéritif équilibré et anti-gaspi en récupérant au maximum les restes. Au menu : croquette de légumes, gaufres sucrées et salées au pain rassis, soupes chaudes ou froides en verrines et croutons, citronnades et jus pour coktails, cakes au pain rassis, ect…..

20h : Prêt ? Dégustez !!! Tout le monde se régale, du petit four au gâteau chocolat – banane en passant par le rhum arrangé. Un délice ! 



        Un grand merci aux filles de Récup & Gamelles, Priscilla, Alexandra et Antinéa